Crédit immobilier : vers plus de souplesse

Le 17 décembre 2020, le ministre de l’économie et des finances Bruno le Maire a annoncé de nouvelles dispositions concernant le prêt immobilier. Quelles sont ces mesures ? Nous faisons le point.

Un taux d’endettement relevé à 35%

Malgré des taux d’emprunt très bas, le prêt immobilier n’a pas eu le succès escompté en 2020. Bien entendu, la crise sanitaire a joué un rôle important dans cette diminution de l’attribution de crédits, mais elle n’est pas la seule en cause.

En effet, face à la règle d’endettement maximal pour les ménages de 33%, de nombreux prêts immobiliers ont été refusés. Parmi ces dossiers, on trouve surtout les primo-accédants et/ou ceux qui n’ont pas d’épargne pour constituer un apport. Bien souvent, le seuil des 33% n’est dépassé que de peu, mais cela “disqualifie” les ménages.

De plus, les banques n’ont pas pu faire preuve de souplesse pour attribuer quand même ces prêts à leurs clients. En effet, le HSCF (Haut Conseil de stabilité financière) avait émis un certain nombre de recommandations pour réguler les prêts immobiliers. Il s’agissait alors d’empêcher les dérives menant au surendettement des ménages et à la fragilisation des banques. Pour 2021, Bruno le Maire, qui préside le HSCF, annonce davantage de souplesse, tout en renforçant la surveillance du secteur.

Une durée de remboursement maximale de crédit immobilier qui passe de 25 à 27 ans

Les crédits immobiliers sont bien souvent contractés sur une durée longue, mais celle-ci est en théorie plafonnée à 25 ans. Pourtant, certains établissements bancaires attribuent des prêts immo qui dépassent largement le quart de siècle, allant même jusqu’à 30 ou 35 ans !

La souplesse sera dorénavant de mise aussi dans la durée d’un crédit immobilier. Mais le rallongement de 25 à 27 ans ne concernera que les prêts qui nécessitent un différé de remboursement de 2 ans. C’est une bonne nouvelle pour les achats dans le neuf, notamment en VEFA (vente d’un logement en état futur d’achèvement), car ces deux années supplémentaires prennent en compte la durée de réalisation du programme.

De 15 à 20% de dérogations possibles pour les banques

Les banques doivent suivre les recommandations du HSCF, mais elles peuvent effectuer des dérogations après l’étude d’un dossier immobilier si celui-ci ne remplit pas tous les critères. Jusqu’à présent, 15% des dossiers pouvaient bénéficier d’une dérogation. Le taux est remonté en 2021 à 20%.

Ceci offre plus de souplesse aux banques, et facilite l’accès au crédit immobilier pour les clients “limites”. En plus du relèvement du taux d’endettement et de la durée de remboursement, et dans un contexte de taux très bas, ces trois mesures phares devraient en toute logique relancer le crédit immobilier en 2021.

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