Achat en ligne : un secteur dopé par la crise sanitaire !

Parmi les conséquences de la crise sanitaire, la manière dont nous consommons et achetons nos produits et services a fortement évolué. Ainsi les ventes en ligne ont vu leur part de marché bondir en France, passant en quelques mois de 7 à 9% du total des ventes. De fait, malgré une récession globale de -12,9% sur le commerce de détail au premier semestre, le e-commerce a connu des taux de progression spectaculaires. Les spécialistes estiment ainsi que les ventes sur internet ont gagné deux à trois ans de croissance en deux trimestres. Quels sont les chiffres exacts de cette envolée ? Quels sont les secteurs et services qui ont connu les meilleurs résultats ? Faisons le point…

Les chiffres de la progression

Rappelons tout d’abord, que le e-commerce concerne trois types de canaux de vente : d’une part, les « drives » des enseignes d’hypermarché et supermarchés, qui constituent à eux seuls 90% des ventes en ligne de produits alimentaires. D’autre part, la livraison à domicile des acteurs « cross-canal » de la distribution (en physique et sur internet), et enfin, la livraison à domicile opérée par les « pure players », les vendeurs uniquement présents sur la toile. 

D’après le baromètre de Kantar publié par LSA, le secteur du e-commerce a généré 44,5 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année 2020 (source FEVAD). Soit une hausse spectaculaire de +13% par rapport au premier semestre de l’année 2019.

En volume total, les ventes en ligne ont ainsi vu leur part de marché progressé de 7% à 9%, sur le premier semestre 2020.

La crise a nettement dynamisé les ventes des biens physiques sur le web et l’activité des enseignes multicanales.  Beaucoup plus que les pure-players, ce sont les enseignes phygitales, à la fois présentes en physique et en digital, qui connaissent les meilleurs résultats sur la période.

Ainsi la croissance des enseignes cross-canal est 4 fois supérieure à celle des pure-players, ce qui prouve l’attachement des Français à leurs magasins.

Parmi le top 3 des modes d’achat, les achats en ligne avec livraison à domicile ont progressé de +87% pendant la crise sanitaire et le confinement du deuxième trimestre. Les achats par drive de +79% et ceux par le biais du Click & Collect de +74%. (Source : Infopro Digital Etudes pour HiPay et LSA)

Les grandes enseignes traditionnelles ont repensé leur politique de frais de livraison et accéléré le développement du click & collect. Cette digitalisation à marche forcée accompagne une véritable percée en termes de trafic.

Ainsi, d’après le baromètre de Médiamétrie et de la FEVAD (fédération du e-commerce et de la vente à distance), pour le deuxième trimestre, les sites de Fnac, Leroy Merlin et E. Leclerc ont gagné au minimum 2 millions de visiteurs uniques mensuels par rapport à la même période en 2019.

Résultat, sur le seul mois de mai 2020, les enseignes cross-canal (à la fois sur le net et en magasins physiques) ont connu une progression de leur vente en ligne de + 126 %, contre + 36 % pour les pure players.

Par ailleurs, la valeur du panier moyen dépensé par les internautes a également augmenté, atteignant 63,60 €, soit + 6,8 % comparé au deuxième trimestre, en 2019.

Les secteurs qui profitent le plus de la hausse

La progression des ventes en ligne n’a pas été la même dans tous les secteurs d’activité. Ainsi, la crise a dopé les ventes de certains acteurs quand d’autres ont vécu un net ralentissement.

Pour exemple, dans le secteur des services, le total de dépenses est de 11,14 Mrds, soit une baisse de -19% comparé à l’année 2019, quand les produits de consommation bondissaient avec une progression de +36%.

Si l’alimentaire et la beauté-santé sont les grands gagnants, d’autres secteurs tels que l’habillement, le sport, le jardinage et le mobilier ont souffert au début de la pandémie, avant de se redresser progressivement. Quant aux produits informatiques, en positif dès le démarrage de l’épisode sanitaire, ils ont conservé une dynamique soutenue durant tout le deuxième trimestre.

achat en ligne dopé par la crise

D’autres produits et services ont connu en revanche un arrêt brutal ou un fort recul, tel le tourisme. Les secteurs du voyage et du ticketing. Tous deux impactés de plein fouet par le virus, ces secteurs d’activité montrent ainsi des décrues de -92% par rapport à la même période en 2019.

Pour ce qui est des produits liés à l’univers de la mode, ils ont terminé la période du deuxième trimestre sur un recul de -6% en termes de volume de ventes.

Côté produits de consommation, en revanche, c’est un vent d’euphorie, même si la situation sanitaire empêche de s’en réjouir trop fortement. Pour exemple, dans le secteur des biens d’équipement de la maison, la hausse a été soutenue, avec une augmentation de +63%, comparée à la même époque en 2019.

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