Crédit immobilier : un automne 2020 en demi-teinte

Depuis cet été, les taux sont à la baisse, mais le nombre de prêts immobiliers accordés recule. Quelles en sont les raisons ? Voici notre analyse de la situation

Des taux toujours attractifs

En 2019, la BCE avait une fois de plus baissé ses taux de dépôt, encourageant ainsi les banques à prêter l’argent plutôt que de le placer. Dans ce contexte, l’accès au crédit avait été extrêmement favorable aux acheteurs.

En 2020, avant et pendant le confinement, les taux du crédit immobilier étaient repartis à la hausse de manière très nette, avant de se stabiliser durant l’été. En septembre, il était ainsi à 1,22%, soit très proche des 1% accordés l’an dernier. 

Contrairement à ce que l’on avait pu penser, le taux moyen du crédit immobilier s’est donc au final peu éloigné des records historiques de 2019. Pourtant, malgré ce taux qui reste très bas, le marché immobilier est à la peine.

Des crédits immobiliers accordés moins facilement

Suite au confinement, les crédits immobiliers ont connu un rebond “technique”. Il faut dire que pendant près de deux mois, rien ou presque n’était possible, et les personnes qui avaient un projet immobilier se sont en toute logique “ruées” chez leur banquier pour le mener à bien.

Mais cette embellie aura été de courte durée. En effet, d’après une étude de l’Observatoire Logement / CSA, le nombre de crédits octroyés entre juillet et septembre 2020 est nettement inférieur (-15,6%) à ce qu’il était à la même période en 2019. Il s’agit sans doute du résultat des recommandations du Haut conseil de stabilité financière qui a demandé en décembre dernier aux banques d’être plus vigilantes en matière d’octroi de crédits. De plus, la situation sanitaire a engendré, comme nous le savons, une crise économique et sociale majeure : elle fragilise les ménages et limite notamment leur accès au crédit.

Ce sont principalement les ménages modestes qui subissent les conséquences de la crise et de l’application des recommandations du HCSF par les banques. Moins dotés en apport personnel, atteignant plus rapidement le taux d’endettement maximal, bénéficiant des taux les moins attractifs, ils sont pour l’instant les grands perdants du crédit immobilier.

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