Comment et pourquoi rénover un logement classé « passoire thermique » ?

En 2019, près de 15% des foyers déclaraient avoir souffert du froid. Une isolation défectueuse et des coûts d’énergie en hausse constante sont les principales causes de ce manque de confort. Véritable défi de société, la rénovation énergétique des habitats s’avère essentielle pour faire face aux enjeux d’économies d’énergie. C’est aussi une problématique de santé publique qui explique pourquoi le gouvernement a mis en place de nouvelles normes avec la création d’un nouveau Diagnostic de Performance Energétique (DPE) qui considère non plus seulement les consommations d’énergie mais aussi les émissions en CO2 des biens immobiliers. Face à une législation qui évolue et pour gagner en qualité de vie tout en réduisant les notes de chauffage, nombreux sont les Français qui souhaitent rénover leur habitation. Comment financer l’installation d’équipements moins énergivores ou les travaux d’isolation nécessaires à d’amélioration de la performance énergétique de votre logement ? Suivez le guide…

Pourquoi rénover un logement mal isolé ?

Bien que limitée à 4% à partir du 1er février 2021 et jusqu’à fin janvier 2023, La hausse des prix de l’électricité reste une véritable source d’inquiétude pour de nombreux français confrontés à des factures de chauffage déraisonnables. C’est là l’une des premières raisons qui incitent les Français à mener des travaux de réfection énergétique. Une habitation mal isolée est à la fois un vrai problème de confort mais aussi une source de dépenses très importantes lorsque les températures chutent.

Les logements classés "passoire thermique" devront être rénovés.

Par ailleurs, une récente étude du réseau CLer, révèle que la rénovation de ces logements permettrait d’économiser près de 6 millions de tonnes de CO2 rejetés chaque année dans l’atmosphère. Rappelons que le secteur du bâtiment correspond à 20% des émissions de Gazs à effet de Serre (GES). Adapter son logement pour qu’il soit plus économie en énergie permet donc aussi de lutter contre les effets désastreux du réchauffement climatique.

D’autre part, la rénovation énergétique est également un enjeu sanitaire de taille puisque les logements mal isolés couteraient près de 750 millions d’euros chaque année en dépenses de santé. Sinusites, bronchites et autres maladies consécutives à une trop grande exposition au froid sont courantes chez les personnes qui ne peuvent chauffer suffisamment leur logement pour des raisons financières.

Enfin, la performance énergétique des logements est également un critère important pour les propriétaires qui souhaitent vendre leur bien, ou les bailleurs qui prévoient de le louer. Non seulement, cela réhausse la valeur de leur patrimoine immobilier mais rappelons aussi que, dès le premier septembre 2022, les biens immobiliers notés de F à G devront obligatoirement subir un audit thermique avant d’être vendu. Par ailleurs, la loi Climat & Résilience prévoit également l’interdiction à la location des biens très énergivores, dès 2025 pour les logements classés F, et dès 2028 pour les logements classés G.

Quelles sont les aides financières à la rénovation énergétique ?

Depuis 1er janvier 2020, le CITE (Crédit d’Impôt pour la transition Energétique) a fusionné avec l’aide Habiter Mieux Agilité de l’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat), pour donner une prime unifiée, nommée « Ma Prime Rénov ». Grâce à cette prime vous pouvez obtenir un soutien financier pour régler les dépenses d’isolation du logement ou d’installation d’équipements qui permettraient de réduire sa consommation d’énergie.

Le montant accordé dans le cadre de Ma Prime Rénov dépend à la fois des ressources du foyer mais également du type de travaux réalisés ou d’équipements installés ainsi que des économies d’énergie réalisées une fois les travaux effectués. En 2022, l’aide peut atteindre jusqu’à 10 000 euros pour les foyers les plus modestes, et jusqu’à 3 500 euros pour les foyers les plus aisés.

D’autres aides de l’Agence Nationale de l’habitat (Anah) sont également accessibles si vos travaux vous permettent d’améliorer d’au moins 25% la performance énergétique de votre logement. Elles peuvent représenter jusqu’à 50% du montant total hors taxes des travaux.

Enfin, vous pouvez également profiter d’un éco-prêt à taux zéro pour réaliser des travaux d’éco-conception, si ces travaux servent à atteindre un niveau minimal de performance énergétique. Il est ainsi possible d’emprunter sans intérêts jusqu’à 30 000 € dans le cas d’un bouquet de travaux de 3 types ou plus.

Bon à savoir :
En France, près de 4,8 millions de logements (17% du parc total) seraient considérées comme des passoires thermiques, ces logements classés E, F ou G selon les normes du DPE (Diagnostic de Performance Energétique).

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