La fintech, un levier pour réduire les inégalités

Les offres de services financiers ou bancaires évoluent sans cesse : porté par les fintechs, le secteur est en pleine mutation. Et cette évolution profite également aux populations les plus fragiles. Explications.

Accéder plus facilement au crédit

Les flux migratoires et les guerres fragilisent les personnes qui arrivent dans un nouveau pays. En effet, en plus de toutes les autres difficultés de langue, de logement, etc., ces personnes n’accèdent pas au crédit. Acheter un véhicule, ou même simplement obtenir une carte de crédit est compliqué, voire impossible, car ces personnes n’ont pas d’historique vérifiable, ce qui rend les banques frileuses.

 Face à ce défi, deux acteurs se sont positionnés pour un accès simplifié au crédit. Nova Crédit résout la problématique du manque d’historique car elle permet de récupérer les données de crédit des nouveaux arrivants. Ces éléments sont ensuite convertis en un score, utilisable dans le pays d’accueil, pour ouvrir à ces personnes l’accès aux services et produits financiers. De son côté, SoLo Funds, la plateforme américaine de micro-prêts entre particuliers, fonctionne dans l’urgence pour des prêts allant de 50 $ à 500 $ avec une originalité : c’est l’emprunteur qui fixe les conditions du prêt.

Développer les services en “mobile money”

Le téléphone mobile est aujourd’hui répandu dans le monde entier : tout le monde, ou presque, en a un. C’est donc tout naturellement que cet appareil, devenu une commodité, voire un outil, est le support parfait pour développer de nouvelles applications, notamment pour le paiement.

Les fintechs réduisent les inégalités.

Cinetpay, une startup camerounaise, l’a bien compris. Face au défi de développement du continent africain, elle propose d’encaisser les paiements de manière simple par “mobile money”. En équipant les entreprises avec des solutions de transfert ou d’encaissement de monnaie électronique, Cinetpay permet ainsi aux millions d’Africains éloignés des services financiers classiques de payer en ligne.

Explorer la crypto pour favoriser l’inclusion et le prêt

Les crypto-actifs contribuent aujourd’hui à favoriser l’inclusion financière car ils réduisent les coûts, simplifient les processus et permettent d’accélérer les transactions. Dans ce domaine, la plateforme LaboX permet aux travailleurs du monde entier éloignés des systèmes bancaires traditionnels d’être mis en relation avec des entreprises et d’être réglés en crypto.

 C’est aussi vers la cryptomonnaie que les fintechs et startups se tournent depuis peu en Afrique. En effet, la plateforme de prêt KamPay propose une approche innovante aux petits exploitants agricoles. Le principe de fonctionnement est simple. Les prêts octroyés aux agriculteurs sont matérialisés en “bons”, qui sont échangeables contre des produits agricoles dans des points de vente spécifiques. Il n’y a donc aucun échange d’argent “réel”, car l’ensemble de la transaction est stocké sur une blockchain. Le remboursement du prêt s’effectue à l’issue de la vente de la récolte.

Démocratiser la carte bancaire

Ce mode de paiement n’était jusqu’à ce jour que proposé par les établissements bancaires et certaines grandes entreprises. Désormais, les plus petits acteurs peuvent aussi y prétendre. La chaîne d’hôtels et auberges de jeunesse Selina propose depuis peu sa propre carte de débit, couplée à un programme de fidélité. De plus, les cartes sont liées au logiciel de relation client de l’hôtelier, ainsi qu’avec son système de gestion des revenus. C’est la fintech new-yorkaise Imprint qui est à l’origine de ce projet : il fera probablement des émules prochainement.

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