Loi climat : quelles mesures pour dynamiser la vente en vrac ?

Rappelant de bons souvenirs à nos grands-parents, le vrac connait son grand retour dans nos rayons. Bon pour la planète et bon pour nos assiettes, il permet d’acheter ses produits sans emballage en ne commandant que la quantité dont on a besoin. Désormais, il concerne un grand nombre de secteurs et la législation souhaite favoriser cette manière de vendre et de consommer plus environnementale. Ainsi, la loi climat, débattue à l’assemblée début avril 2021, avant d’être adoptée au sénat courant juin, prévoit de nombreuses mesures destinées à privilégier ce mode de distribution zéro-déchets.

En plein développement, la vente en vrac séduit les consommateurs.

Répondant à un vrai besoin de consommer moins mais mieux, la vente en vrac est un mode de distribution en pleine croissance. Meilleure amie du zéro déchet, elle séduit de plus en plus d’enseignes et s’étend dans de nombreux secteurs.

Dans le principe, il s’agit d’acheter ses produits sans emballage, proposés au poids ou à l’unité dans des boites collectives puis transférés dans des containers particuliers, en verre, carton ou papier, que l’on possède déjà ou qui sont disponibles sur le lieu de vente.   Vous n’achetez plus un sachet d’amandes par exemple, mais quelques grammes que vous ramenez à la maison dans un petit emballage écologique personnel.

Le vrac permet en premier lieu de consommer en limitant la production de ses déchets ménagers. En consommant ses produits sans emballage, un ménage pourra réduire d’au moins 20% ses déchets ménagers.

La consommation en vrac offre de n’acheter que la quantité dont l’on a besoin, en évitant la surconsommation. Plus besoin d’acheter de gros paquets dont on n’utilisera que la moitié avant de les jeter.

Bon pour la planète, le vrac séduit aussi pour ses avantages gustatifs et sanitaires. C’est en effet un excellent moyen de diminuer la quantité de particules nocives pour la santé, tels que les microplastiques, présents dans nos aliments.

De plus les produits vendus sans emballages sont plus souvent labellisés bio et en majorité d’origine locale. Favorisant ainsi une consommation de saison plus éthique et sans surprise sur la provenance des aliments.

Par ailleurs, le vrac permet de faire des découvertes gustatives. Il est possible de n’acheter que des petites quantités pour expérimenter une nouvelle recette ou tester de nouvelles saveurs.

Enfin, le vrac permet le plus souvent de faire des économies en donnant la possibilité de réduire sa facture de 15%, si on compare les tarifs des mêmes produits vendus avec emballage.

loi climat : ce que l'on sait de la vente en vrac

Des évolutions juridiques favorables au vrac, avec la loi climat

Présenté au conseil des ministres début février et débattu à l’assemblée fin avril 2021, le projet de loi issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, aussi appelé Loi climat, prévoit des dispositions diverses en faveur de l’environnement.

Traitant de la rénovation énergétique à la promotion des mobilités douces, en passant par le renforcement du droit pénal de l’environnement ou encore la lutte contre l’artificialisation des sols, la loi climat comporte également un grand nombre de mesures destinées à favoriser la vente en vrac.

Ainsi, un objectif de surface de vente en vrac minimum est fixé pour les commerces de plus de 400 m2. Ces enseignes devront allouer au vrac, 20 % de leur espace de vente d’ici 2030.

Pour ne pas mettre en difficulté certains réseaux de distribution, les spécificités des commerces sont également considérées. Notamment les spiritueux, les vins, les cosmétiques et les parfums qui sont plus difficiles à vendre sous ce format.

Par ailleurs, lors des débats à l’assemblée, des élus de la majorité, ayant travaillé avec la fondation de défense des océans Tara ont souhaité faire adopter une interdiction des emballages plastiques à usage unique constitués de polymères et copolymères. Cette interdiction devrait prendre effet à partir de 2025.

Enfin les députés ont également souhaité faire figurer, dans le projet de loi climat, des dispositions pour limiter la distribution d’échantillons et pour généraliser la consigne des emballages en verre.

Bon à savoir :
Moins cher ou plus cher, comment le vrac impacte vos dépenses ? Le vrac concerne souvent les produits bios et locaux, il pourrait donc être plus cher l'achat, mais dans la pratique, la facture est diminuée. En réalité, il permet d'éviter le gaspillage et les dépenses sont souvent réduites en moyenne de 15%, tout en favorisant les circuits courts à l'empreinte carbone réduite et la promotion des producteurs locaux.

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